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Depuis la publication par Ricochet Média de certains courriels d’Elizabeth May la semaine dernière, plusieurs personnes m’ont demandé de commenter une citation particulière où elle affirme à tort que : « j’aurai sans égard aux statuts des verts du Québec, expulsé des membres élus ».

Bien que j’ai déjà mis au clair les faits, à la fois avec Elizabeth May et son personnel, je sens maintenant que je dois répondre publiquement à ces allégations. L’histoire commence en 2007, lorsque le Parti Vert du Québec atteint ses meilleurs résultats à ce jour, en récoltant 3,85 % des voix à travers la province.

Suite à l’élection de 2007 et un soutien record pour les Verts, Pauline Marois, alors chef du Parti québécois, avait recruté l’ancien chef du Parti vert, Scott McKay, à son parti et lui avait ensuite offert la circonscription de l’Assomption, sans qu’aucune mise en candidature ne soit tenue. En échange, Scott McKay ferait campagne vigoureusement contre le Parti vert dans la prochaine élection provinciale dans une tentative de peindre le PQ comme le parti « vert» provincial et donc de convaincre nos partisans-es à voter leur parti.

Lorsque les résultats de l’élection de 2008 furent dévoilés, les libéraux ont obtenu un gouvernement majoritaire, Pauline Marois est devenue la chef de l’opposition officielle et Scott McKay fut élu à l’Assemblée nationale sous la bannière du PQ.

Lors d’une élection partielle en 2010, Mme. Marois alla à la rencontre du candidat du Parti Vert et un arrangement fut négocié en vertu duquel il resterait sur le bulletin de vote en tant que candidat vert, mais soutiendrait publiquement le Parti québécois. Cet incident mis le parti dans l’embarras. Cette même année, Mme Marois a aussi recruté l’un de nos membres fondateurs les plus importants : Daniel Breton, un militant écologiste bien connu. Pendant l’élection de 2012, le chef du Parti Vert alors en poste, Claude Sabourin fit face à une situation difficile avec ces deux anciens membres qui tout en étant candidats pour le PQ attaquaient activement notre parti pour saper sa crédibilité.

Au cours de la campagne 2012, le président de l’exécutif du Parti vert et l’un de nos candidats ont publiquement appuyé le PQ et fait pression sur notre ancien chef pour qu’il fasse de même. Lorsque Claude Sabourin a refusé de céder à leurs tactiques d’intimidation, ils ont demandé sa démission à travers les médias, moins de trois jours avant le vote.

Lors de mon élection en tant que chef en 2013, le parti était dans un état critique. Il y avait une forte culture bien implantée de luttes intestines toxiques, notre crédibilité avait été compromise et les choses avaient besoin de changer rapidement si nous voulions survivre à la prochaine campagne électorale. Dans les semaines qui ont suivi mon élection en tant que chef, il est devenu très clair que certains membres de la direction provinciale du parti étaient toujours fidèles à d’autres partis politiques provinciaux et qu’ils étaient résolus à user de leurs rôles en tant que membres du conseil d’exécutif pour nuire à l’organisation.

Après consultation auprès d’Élections Québec, j’ai, ainsi que l’organisateur officiel et l’agent du parti (nous étions les trois personnes reconnues comme administrateurs du parti en vertu de la loi électorale) avons adopté une résolution appelant à de nouvelles élections pour l’exécutif du parti. Des élections internes ont alors été tenues au cours des deux mois suivant et étaient ouvertes à tous les membres. Aucune candidature n’a été refusée et nous étions préparés à faire campagne contre les membres les plus problématiques de l’exécutif sortant si nécessaire. Sur les 8 membres de l’exécutif sortant une seule d’entre eux fut réélue et est devenu notre directrice de campagne provinciale. Les autres ont choisi de ne pas presenter leurs candidatures.

La campagne électorale de 2014 a commencé cinq mois seulement après la fin de la course à la direction. Nous avons présenté 44 candidats et avons réussi à redonner une grande crédibilité à l’organisation, non seulement en améliorant le programme environnemental, mais aussi en prenant une position claire contre la discrimination des minorités religieuses, tout en soutenant les mouvements sociaux modernes, un service de santé universel et public, le transport en commun gratuit et l’éducation publique. Pendant la campagne, je fus finalement en mesure de faire mon travail en tant que chef de l’organisation en critiquant le programme environnemental et la politique de division du Parti québécois.

Il était essentiel pour moi de le faire, d’autant plus que quelques jours avant que cette campagne électorale ne débute Daniel Breton et Scott McKay ont annoncé leur soutien à la fracturation hydraulique sur l’île d’Anticosti. Ils ont également soutenu l’arrivée du pétrole des sables bitumineux par le pipeline d’Enbridge et l’utilisation des pétroliers sur le Saint-Laurent. Dans cette campagne, il était important pour le Parti Vert de se distancer de leurs actions et de critiquer leur soutien incompréhensible pour ces politiques. Je l’ai fait, et les médias grand public ont rapporté notre message auprès de la population.

L’été suivant, le parti a tenu son assemblée générale annuelle et les membres ont non seulement soutenu les résultats des élections internes, mais aussi les actions qui ont été prises par moi-même, l’organisateur provincial et l’agent officiel.
Bien que d’avoir tenu les élections internes à la fin de 2013 était un geste controversé, c’était un mal nécessaire pour assurer la survie du parti.

N’hésitez pas à me contacter pour plus d’informations.

En solidarité,

Alex Tyrrell
Chef du Parti vert du Québec

Why won’t Elizabeth May comment on her decision to exclude the members of her shadow who support BDS and her politically motivated boycott of the Green Party of Québec?

Does she really think that she can boycott Ricochet Media, one of the only independent media outlets in the country, just because they have reported on these events?

Is this the kind of leadership we can expect from Ms May going forward?

 

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