Voici le texte du discours qu’il a prononcer lors de l’annonce :
Je suis ici aujourd’hui pour annoncer ma candidature à la chefferie du Parti vert du Canada !
Je me présente dans la course parce que je crois que le Parti vert du Canada a le potentiel d’unir et de galvaniser la gauche canadienne autour des principes de protection de l’environnement et de la justice sociale.
Au cours des dernières semaines, j’ai été dépassé par la quantité d’appui et d’encouragement que j’ai reçus de la part des membres du Parti vert à travers tout le pays.
Les membres du Parti vert sont à la recherche d’un chef qui peut moderniser le parti en présentant une plate-forme écosocialiste audacieuse et progressiste qui reflète le consensus scientifique sur les changements climatiques tout en défendant la justice sociale.
Au cours des six dernières années, j’ai reconstruit le Parti Vert du Québec à partir de ses fondations. Sous mon leadership, nous avons adopté une plateforme progressiste qui aborde la crise climatique mais aussi les inégalités systémiques, la lutte contre le racisme et une variété d’enjeux très importants.
Ensemble, nous avons considérablement augmenté la représentation des femmes au sein de l’organisation, passant d’un peu plus de 20 % des candidats à l’élection avant mon entrée en fonction à 58 % de femmes candidates à l’élection provinciale de 2018.
Non seulement cela, mais nous avons rehuist a considérablement augmenté la représentation des groupes minoritaires et des jeunes au sein de notre organisation, non seulement par des activités de sensibilisation, mais aussi en adoptant des politiques et des principes qui résonnent avec eux. Aux élections provinciales de 2018, la moyenne d’âge des candidats du Parti Vert du Québec était de seulement 34 ans.
Au fil des ans, j’ai prouvé ma capacité à mobiliser les jeunes, les femmes et les minorités pour qu’ils jouent un rôle actif en politique. Je suis fier du travail que nous avons accompli au sein du Parti vert du Québec et je veux apporter cette approche qui a fait ses preuves au Parti vert du Canada parce qu’il y a tellement de possibilités de faire du Parti vert du Canada un mouvement populaire qui aborde non seulement l’environnement, mais tous les enjeux de la politique canadienne dans une perspective progressiste.
La réalité est que le monde fait face à une crise majeur. Les solutions à cette crise peuvent être trouvées dans les voix du nouveau mouvement de la jeunesse pour le climat qui exige des changements rapides et radicaux.
Le temps des politiques nuancées, est passé. Ensemble, nous devons présenter des propositions audacieuses et sans compromis, appuyées par une équipe diversifiée de candidats.
C’est pourquoi je propose que le Parti vert du Canada adopte le Nouveau Deal vert que je présente sur mon site web pvq.qc.ca
Le Nouveau Deal Vert est un terme qui a été développé à l’origine par le Parti Vert d’Angleterre et qui a été utilisé par le Parti Vert des États-Unis depuis plus d’une décennie pour définir une plate-forme écosocialiste audacieuse.
Le terme New Deal fait référence au New Deal du président américain Rosevelt après la dépression, qui a vu le gouvernement investir massivement dans les infrastructures, la sécurité sociale ainsi que dans la culture.
Plus récemment, le terme Green New Deal a été popularisé par l’élues Alexandria Occasio-Cortez, qui, à 29 ans, est en train de bousculer l’establishment politique à Washington. J’espère parvenir à faire la même chose au Canada et au sein du Parti vert du Canada.
La version du Green New deal que je présente est unique à ma course à la direction. Je l’ai rédigée après avoir consulté et comparé différentes versions du Green New Deal, en adaptant les propositions au Canada et en incorporant des éléments de la plate-forme de 2018 du Parti vert du Québec intitulée Le Nouveau Plan Vert.
Le Green New Deal que je propose comprend un engagement à une mobilisation à l’échelle de la Deuxième Guerre mondiale sur une période de 10 ans pour faire la transition vers les énergies renouvelables tout en réduisant rapidement la consommation d’énergie et de biens.
Le Nouveau Deal Vert propose d’augmenter les taxes sur les riches, les grandes entreprises, les multinationales, les émissions de carbone et les sociétés minières. Il propose de relier toutes les grandes villes du Canada par des trains électriques à grande vitesse tout en faisant des investissements massifs dans les technologies vertes, le transport en commun et l’efficacité énergétique. Le Nouveau Deal Vert prévoit la création d’une série de nouvelles sociétés d’État qui fabriqueront et fourniront une grosse partie des centaines de milliards de dollars en équipement et en services dont nous aurons besoin pour assurer une transition énergétique rapide. Ces sociétés d’État et les autres activités économiques générées par la transition permettront au gouvernement du Canada d’offrir une garantie d’emploi pour tous les travailleurs et travailleuses pour qui leur emploi dépendent des combustibles fossiles et qui sont réduits ou abolis au cours de la transition énergétique.
Le Nouveau pacte vert aborde les enjeux d’une perspective intersectionnelle et repose sur la prémisse que la justice sociale et la protection de l’environnement sont fondamentalement liées et inséparables.
Bien que ces propositions soient coûteuses, nous n’avons pas d’autre choix que d’agir maintenant. Nous devons tout faire pour laisser aux prochaines générations une planète habitable et qui continuera à soutenir la vie humaine. Bien que de nombreuses sources de revenus soient décrites dans mon plan, nous ne devrions pas craindre les déficits afin de financer la transition énergétique et des infrastructures publiques.
Si nous devons choisir entre laisser aux générations futures une dette financière ou une dette environnementale, je choisirai toujours la dette financière parce que l’environnement et la planète ont une valeur incalculable ! Les dettes financières peuvent être repayées. Le Parti vert du Canada doit abandonner le principe du ” conservatisme fiscal ” et embrasser le niveau de changement que les jeunes, les militants et les scientifiques jugent nécessaire et urgent.
Le Green New Deal préconise une réduction des dépenses militaires et la réorientation de l’armée vers les opérations de maintien de la paix, de recherche et sauvetage et de non-combat dans une perspective pacifiste. Il préconise que nos décisions en matière de politique étrangère soient fondées sur les droits de la personne. Il préconise que notre pays prenne de grands moyens pour lutter contre les inégalités sociales et à la justice climatique dès maintenant, et non pas dans 25 ans, lorsqu’il sera trop tard.
Il préconise une charte des droits environnementaux et une modification constitutionnelle qui garantiront l’accès à de l’air et de l’eau propres, à un logement et à des aliments sains à tous les Canadiens, peu importe leur situation socio-économique ou leur lieu de résidence.
Comme beaucoup d’entre vous le savent, le Canada est un État colonial et nous avons d’énormes problèmes avec le racisme systémique envers les peuples autochtones de ce pays. Le fait qu’un pays aussi riche que le Canada ne donne pas aux communautés autochtones l’accès à l’eau potable, au logement de base, à l’éducation ou aux soins de santé est une honte. Cela me fait honte d’être Canadien. Nous devons assumer nos responsabilités collectives pour les actions du gouvernement canadien et dire qu’assez, c’est assez. Nous ne serons plus complaisants face à ce racisme flagrant et continu envers les peuples autochtones qui se manifeste en notre nom.
C’est pourquoi le New Deal vert préconise la décolonisation, la reconnaissance de la souveraineté, des institutions et des traditions autochtones tout en sortant toutes les communautés autochtones de ce pays de la pauvreté en garantissant l’accès à une alimentation saine, au logement, à l’éducation et aux soins de santé à chaque personne autochtone de ce pays, peu importe son emplacement ou sa situation socio-économique. Nous nous trouvons sur des terres non céder de Kanien’kehá:ka. En tant que Canadiens, nous avons la responsabilité de mettre fin au génocide canadien en nous attaquant à l’inégalité, en mettant fin au racisme dans nos forces policières et dans nos institutions tout en nous engageant dans une réconciliation sérieuse avec les peuples autochtones.
La fédération a 154 ans et ceci est notre héritage ; une société qui permet au racisme institutionnel de prospérer tout en extrayant de grandes quantités de ressources naturelles avec peu ou pas de respect pour l’environnement, la planète et les générations futures. Le temps est venu d’agir pour corriger ces problèmes et ces injustices. C’est pour ca que je suis en politique. Je veux réinjecter une énergie nouvelle et positive dans un système démocratique dominé par les privilégiés, l’élite et les intérêts particuliers.
En tant que jeune militante progressiste profondément engagée dans la politique partisane, les gens me demandent souvent comment se passent les choses ” à l’intérieur “. Pourquoi il est si difficile de trouver des politiciens sincères et passionnés comme moi qui se soucient réellement des enjeux et des meilleurs intérêts de la population. Pourquoi est-ce que nous continuons à laisser le système détruire l’environnement et à limiter le progrès sur des questions sociales ?
Pourquoi notre système politique continue-t-il de tourner en rond alors que la glace fond et que les océans montent ?
Au cours de mes six années à la tête du Parti Vert du Québec, j’ai été soumis à d’énormes pressions pour prendre position sur des questions qui sont contraires à mon éthique et à mes valeurs. Il y a eu des pressions pour fermer les yeux sur le meurtre d’enfants palestiniens innocents dans la bande de Gaza. Il y a eu des pressions pour soutenir les pipelines, pour soutenir les raffineries, pour soutenir le gaz naturel ” propre “. Il y a eu des pressions pour permettre à l’islamophobie, au racisme et à la discrimination d’entrer dans la politique du Parti Vert du Québec. Il y a eu des pressions pour miner mes propres valeurs, mes morales et mes principes.
De nombreuses personnes qui se lancent en politique avec des objectifs sincères d’apporter des grands changements a la société subissent des pressions ou sont forcées de se modérer, d’abandonner leurs valeurs et de faire des compromis. Souvent, ce sont les mêmes personnes qui se lancent en politique dans l’espoir d’apporter des changements qui finissent par préconiser le statu quo qu’elles ont déjà dit vouloir défaire.
D’où vient-il ?
Il existe un incroyable réseau de personnes qui défendent des intérêts spéciaux, des projets contraires à l’éthique, ou qui participent même aux efforts déployés en temps de guerre pour obtenir l’appui du Canada à l’égard du meurtre d’innocents à l’étranger. Ils exercent des pressions à tout moment. Parfois, la pression est publique, parfois elle se fait à huis clos.
Ce qui me distingue de beaucoup d’autres politiciens, c’est que j’ai toujours résisté et lutté contre de telles demandes et requête immorales et non-ethniques. Je n’ai jamais cédé aux intérêts spéciaux, aux menaces ou au confort qui viennent avec le fait de faire partie du système. Je suis un activiste. Je suis en politique et ma mission c’est de mettre en œuvre un changement progressif dans ce pays. Je ne céderai jamais. Je ne me permeterai jamais de defendre la destruction de l’environnement, du meurtre de civils innocents ou de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.
Défendre contre les intérêts particuliers n’est pas quelque chose que j’aime faire, mais c’est nécessaire si nous voulons faire des progrès dans ce pays. C’est nécessaire si nous voulons prendre position en faveur de l’environnement. C’est nécessaire si nous voulons vraiment parvenir à assurer la paix mondiale. Nous devons nous unir maintenant et nous attaquer à ce système qui tue l’environnement et qui décime la justice sociale tout en enrichissant la bourgeoisie, les multinationales et les grandes entreprises.
Nous devons nous unir dans les rues, dans nos institutions et dans nos partis politiques pour dire non aux intérêts externes, non aux pressions et non aux manipulations qui nous empêchent d’accomplir le travail que nous devons accomplir.
Le Parti Vert du Canada a tellement de potentiel pour être une voix sans compromis pour un changement progressiste au Canada. Ensemble, nous avons la chance de bousculer la politique canadienne avec des propositions audacieuses et une vision positive de l’avenir.
Dans le cadre de cette campagne, je parcourrai le Canada d’un océan à l’autre à plusieurs reprises pour rencontrer les membres, les partisans et les militants du Parti vert afin d’entendre leurs idées et pour partager ma vision pour l’avenir de notre parti et de notre pays.
Se présenter à la direction d’un parti politique national n’est pas une tâche légère. Cela exige du temps, de l’énergie et des déplacements. C’est un gros travail, mais je suis prêt. Tout au long de ma carrière politique, j’ai toujours défendu les mêmes valeurs et politiques progressistes et, à partir d’aujourd’hui, les gens peuvent consulter et rechercher toutes mes déclarations politiques depuis 2012 sur mon site Web pvq.qc.ca
Au cours des prochains mois, j’espère gagner la confiance et l’appui des membres du Parti vert et des Canadiens de partout au pays pour diriger le parti et ensuite toute le pays vers l’avenir. Les gens connaissent mes positions et ils peuvent compter sur moi pour apporter des changements positifs au Canada. En tant qu’activiste et chef du Parti vert, je me suis prononcée contre les projets miniers, la déforestation, les sables bitumineux de l’Alberta, la fracturation, l’exportation d’eau en vrac, la surconsommation, l’inégalité sociale, l’austérité néolibérale, le racisme et bien plus encore.
Le Canada a besoin d’un plus grand nombre d’environnementalistes et de défenseurs de la justice sociale vocaux sur la scène politique. Le Parti vert a besoin d’un jeune chef bilingue expérimenté qui a des réalisations à son actif et qui peut moderniser le parti et mobiliser les jeunes tout en mettant de l’avant des politiques audacieuses et une vision progressiste pour l’avenir du Canada. J’espère être cette personne. Je suis là pour gagner, mais cette campagne n’est pas a propos de moi. Elle porte sur les politiques, les principes et les valeurs que nous défendons. Et je crois que si je suis élu chef, le Parti vert pourra dépasser le NPD et les libéraux au cours des prochaines années, alors que l’électorat sera à la recherche de nouvelles options et d’une nouvelle vision pour le pays.
Lorsqu’Elizabeth May a démissionné de la direction du parti en début novembre, j’ai voulu prendre le temps de consulter les membres du Parti vert du Québec sur ma potientielle candidature et les implications pour le parti provincial.
Après mûre réflexion, l’exécutif provincial du parti m’a accordé la permission de me présenter à la course à la direction fédérale sous certaines conditions, notamment de ne pas utiliser les ressources vertes provinciales pour la campagne fédérale, comme l’exige Élections Canada. J’ai signé une entente officielle avec l’exécutif en vertu de laquelle mes responsabilités au sein du parti provincial seront réduites pour la durée de la course à la direction du parti fédéral.
Si je deviens le prochain chef du Parti Vert du Canada, le Conseil provincial du Parti Vert du Québec nommera un chef intérimaire. Un chef permanent serait élu lors de notre prochain congrès politique prévu du 4 au 6 juin 2021 à Montréal, à la suite d’une course à la direction où chaque membre aura un droit de vote. Si je demeure à la chefferie du Parti vert du Québec après la course à la chefferie fédérale, un vote de confiance sur ma chefferie provinciale aura lieu en juin 2021. Le choix de ces dates de congrès a récemment été approuvé par un vote majoritaire (95 %) du conseil provincial.
La course au leadership sera exigeante. C’est un grand pas pour moi en tant que jeune professionnel et j’ai l’intention de poursuivre cette campagne au maximum tout en m’assurant que le Parti Vert du Québec continue de croître et de développer son membership, son influence et sa plateforme. C’est aussi une excellente occasion pour le Parti Vert du Québec de populariser d’autres membres de notre équipe, qui sont excellents et qui se sont dévoués à cette cause depuis des années.
C’est pourquoi j’ai décidé de nommer deux chefs adjoints pour la durée de la course à la chefferie fédérale. Deux personnes remarquables avec lesquelles j’ai eu le temps et le privilège de travailler au cours des deux dernières années. Deux personnes que je connais et en qui j’ai confiance. Deux personnes qui sont capables de maintenir le Parti Vert du Québec à l’avant-garde du mouvement pour la protection de l’environnement et la justice sociale. Applaudissez chaleureusement Halimatou Bah et Alice Secheresse!
Halimatou Bah détient un Baccalauréat en sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal, une maitrise en administration publique ainsi qu’un certificat en évaluation de programme de l’École nationale d’administration publique (l’ENAP) elle a été candidate du Parti Vert du Québec dans la circonscription de Saint-Laurent lors de l’élection provinciale de 2018 et elle est porte-parole en famille du Parti Vert du Québec depuis plus qu’un an. Alice Sécheresse termine un baccalauréat en Développement international, en Environnement et en Études africaines à l’Université McGill. Elle a été candidate dans la circonscription de Gouin lors des élections provinciales de 2018 et elle est porte-parole du Parti Vert du Québec en condition féminine depuis plus qu’un an.
À titre de cheffes adjointes du Parti Vert du Québec, Alice Sécheresse ainsi qu’Halimatou Bah veilleront à poursuivre leur lutte commune pour un plus grand respect de l’environnement naturel, une plus équitable distribution des richesses ainsi que pour l’égalité des sexes et genres. Ensemble, elles s’assureront que le Parti Vert du Québec demeure à l’avant-plan du mouvement écologiste et je suis très content de les avoir au sein de notre équipe! »