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Le 8 mars 2021 est la journée internationale de la femme.
Cette année, forte en émotion et en rebondissements n’a fait que prouver au monde entier le rôle essentiel des femmes, mais aussi appuyer le fait qu’elles sont encore trop peu considérées.
La crise sanitaire a exacerbé les inégalités hommes-femmes et a fragilisé les acquis des femmes de ces dernières années. Simone de Beauvoir avait raison de dire à l’époque, qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse (ici nous dirons sanitaire) pour que les droits des femmes soient remis en question.
Héroïnes et malheureuses de la pandémie, les femmes ont eu des rôles de premières lignes durant toute la pandémie que ce soit dans le secteur de la santé ou des services essentiels. Paradoxalement et aussi injustement soit-il, ce sont aussi elles qui ont le plus perdu d’emploi, car travaillant davantage dans les secteurs des services qui ont été les plus durement touchés par la crise pour celles qui travaillaient dans l’hôtellerie, le tourisme, la restauration, etc. Sans parler des responsabilités familiales qui ont énormément augmenté dont elles ont dû (et doivent toujours) faire face et en raison de la conciliation famille-travail.
La crise sanitaire a largement augmenté le nombre de violences conjugales dont elles ont été les principales victimes. On constate que 5 femmes ont perdu la vie juste pour le mois de février. L’unique raison pour laquelle elles subissent de telles atrocités est qu’elles sont nées Femme.
Il est important de ne pas rester les bras croisés et de proposer des solutions pour faire avancer les choses. Ce que je propose :
Placer les femmes et les filles au cœur des pistes de réponses. La crise sanitaire suivie de la crise économique sans précédent qui en découle, ont mis en lumière les inégalités (toujours) bien présentes dans notre société et a également mis à nu notre capacité de résilience.
Il est indispensable que la période de Covid nous serve de leçon. Ainsi, nous nous devons de mettre à profit la période post-Covid pour repenser dans sa totalité : nos modèles économiques, sociaux, mais aussi, pour aller plus loin, nos modèles environnementaux. Nous devons reconstruire une société égalitaire, équitable, durable et intersectorielle. Il sera important et essentiel d’inclure les femmes dans plusieurs secteurs ainsi que de leur garantir les mêmes chances d’emploi et le même salaire que leurs homologues masculins.
Halimatou Bah,
Cheffe adjointe du Parti Vert du Québec.