Depuis que la CAQ s’est fait prendre en offrant l’accès à ses ministres en échange de dons de 100 $, le débat sur le rôle de l’argent privé en politique québécoise est relancé. Sous le feu des critiques, Legault propose d’interdire tout financement des partis politiques par contribution privée et ajoute que la CAQ n’acceptera plus de dons.
Le Parti Vert du Québec appuie l’idée du gouvernement de retirer complètement l’argent privé de la politique québécoise; c’est inscrit dans notre plate-forme électorale depuis 2014.
Depuis 2013, le don maximal est de 100 $ par personne par année, les donateurs sont affichés dans une base de données publique même pour une contribution de 10 $. Cette base de données fonctionne, elle nourrit le débat actuel ; près de la moitié des maires au Québec ont fait un don à la CAQ. Certains députés suggéraient ouvertement aux maires qu’un don de 100 $ serait une occasion de faire avancer leurs projets avec l’aide de Québec.
Bien que 100 $ ne soit pas beaucoup d’argent (surtout avec l’inflation), il reste que cet argent n’est pas si facile à collecter, et ce même pour les ministres. Très peu de gens se sentent auto-motivés pour donner à un parti politique. Que le don maximal soit de 100 $, 1000 $ ou plus, il faut quand même demander et redemander cet argent. Les dons ne rentrent pas tout seuls. C’est là où est le problème, même des ministres doivent suggérer des contreparties ou des avantages pour obtenir de petits dons de 100 $. Pourtant, nos ministres ont d’autres choses à faire que quémander de l’argent.
Bien que le financement public provienne de fonds publics, l’intérêt public est beaucoup mieux servi par le financement public. Les dons privés viennent avec des contreparties. Les intérêts des citoyens sont beaucoup mieux servis par des politiciens qui ne doivent pas de faveurs à leurs donateurs. Dans ce contexte, les coûts du financement public des partis politiques deviennent négligeables. En résumé, la corruption coûte beaucoup plus cher que le financement public.
Le Parti Vert donne donc le feu vert à Legault pour abolir l’argent privé en politique québécoise; un geste qui avantagera la classe ouvrière et qui limitera l’influence des riches et de la corruption.
Alex Tyrrell
Chef du Parti Vert du Québec

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