Montréal, le 18 mars 2025 — Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire et ancien leader du mouvement étudiant de 2012, a annoncé aujourd’hui qu’il quittait la co-chefferie et ne se représenterait pas aux élections de 2026.

Réagissant à cette annonce, Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec, salue le rôle historique de Gabriel dans le mouvement étudiant de 2012, tout en critiquant l’évolution politique modérée et centriste qu’il a imposée à Québec solidaire depuis son arrivée en politique en 2017.

« Ayant moi-même participé activement au mouvement étudiant de 2012, j’ai toujours respecté la force de Gabriel en tant que porte-parole d’un mouvement radical qui a fait tomber un gouvernement, annulé une hausse massive des frais de scolarité, et mobilisé toute une génération contre les politiques d’austérité capitaliste et la répression policière », a déclaré Alex Tyrrell.

Mais pour le chef du Parti vert, l’entrée de Nadeau-Dubois en politique électorale a marqué un tournant idéologique : dès sa première campagne partielle à Rosemont, il prenait déjà ses distances avec son propre passé militant, ouvrant la porte à des alliances avec le Parti québécois et modérant les positions de QS dans le but d’accéder plus rapidement au pouvoir.

« L’erreur de Gabriel a été de croire que s’il modérait les politiques de QS, il parviendrait à séduire les grands médias. Mais cette stratégie, bien que déjà tentée par d’autres partis, mène souvent à l’effacement ou à un pouvoir sans véritable mandat », affirme Tyrrell.

Le Parti vert du Québec note que cette stratégie a non seulement échoué à convaincre l’électorat, mais qu’elle a également provoqué une crise interne chez Québec solidaire. Des figures importantes comme Catherine Dorion et Émilise Lessard-Therrien ont quitté le parti en dénonçant le contrôle idéologique exercé par Gabriel et son entourage.

« Le recentrage de QS a démobilisé sa base, vidé son programme de ses idées les plus audacieuses, et laissé place à un parti tiède, sans souffle et sans vision claire », poursuit Tyrrell.

Face à la montée de la droite et à l’émergence de figures politiques qui n’ont pas peur d’assumer leurs convictions, la gauche modérée apparaît aujourd’hui comme inefficace et incapable d’inspirer un véritable soutien populaire.

Alors que Québec solidaire s’engage dans une période de transition, le Parti vert du Québec lance un appel clair : rompre avec le recentrage et revenir à des politiques réellement progressistes et assumées.

« Pendant que d’autres reculent, nous avançons. Nous n’avons jamais compromis nos principes devant la droite, les patrons des médias, ou les stratèges de la modération. Le Parti vert du Québec demeure la voix la plus engagée de la gauche québécoise », conclut Alex Tyrrell.