Le 21 mars dernier, Alex Tyrrell, a entamé une visite à Rimouski et une tournée de la péninsule gaspésienne, afin de rencontrer plusieurs organismes écologistes et groupes citoyens. Il a également profité de l’occasion pour présenter la nouvelle position fédéraliste du Parti Vert du Québec dans à une série de trois débats sur l’indépendance du Québec tenus dans les cégeps de la region avec Sol Zanetti, le chef du parti ultra indépendantiste Option Nationale. Voici le bilan de notre tournée!

Première journée : Rencontre avec le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire et le Conseil régional de l’Environnement du Bas-Saint-Laurent

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Rencontre avec le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire :

Nous avons rencontré Mme Bruaux, la directrice du Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire, un organisme à but non lucratif qui promeut la mise en valeur de 380 à 400 km de côte du fleuve Saint-Laurent. Il s’agit d’un territoire qui est beaucoup trop grand pour le peu de budget qui lui est alloué (qui n’a pas augmenté en 20 ans). Pour Mme Bruaux, l’enjeu principal actuel est l’érosion des berges, qui s’aggrave avec les changements climatiques et qui menace les écosystèmes. Le problème, c’est surtout l’inaction du gouvernement et une mauvaise planification de l’aménagement du territoire. Elle soutient l’implantation de cours d’environnement dès l’école primaire et deplore qu’en 2017 les resources gouvernementales ne sont toujours pas déployées à cet effet. Malgré le bon accueil des projets du Comité par le monde municipal, le gouvernement Couillard, lui, refuse de passer à l’action. Le manque de considération et de financement a d’ailleurs provoqué une régression de la protection des aires marines à travers le Québec.

Rencontre avec le Conseil régional de l’Environnement du Bas-Saint-Laurent :

Notre rencontre avec Mme Balthazar, directrice générale du Conseil régional de l’Environnement du Bas-Saint-Laurent (CRE), portait sur les différents enjeux sur lesquels le Conseil se penche. Mme Balthazar a évoqué l’érosion des berges et les risques pour la route 132, qui longe le fleuve sur des centaines de kilomètres. Le CRE travaille beaucoup sur les aires protégées. Bien que 10% de zones marines protégées avaient été promises, encore seulement 1% ne l’est. Beaucoup de promesses sont faites, mais peu d’actions sont entreprises du côté de Québec. Mme Balthazar considère que l’exploitation éolienne dans la région présente un potentiel d’emploi intéressant, en plus de mettre de l’avant une collaboration plus étroite entre les municipalités du Bas-Saint-Laurent. Elle a aussi évoqué la possibilité d’instaurer une taxe sur les comportements qui risquent d’aggraver les changements climatiques. Nous avons discuté de la vive opposition régionale au pétrole, par l’entremise de règlements pour déroger à la loi 106 ou de regroupements citoyens comme Prospérité sans pétrole.

Finalement, Mme Balthazar a aussi évoqué le manque de financement comme un problème important dans la gestion des organismes environnementaux, parce qu’un manque de financement  stable conduit les organismes à fonctionner avec un système bénévole, qui est beaucoup plus instable et qui ne parvient pas aux mêmes résultats.

Débats sur l’indépendance du Québec

Suite à une généreuse invitation d’enseignant-e-s de la région, Alex a été invité à débattre de l’indépendance du Québec avec Sol Zanetti d’Option Nationale dans trois cégeps de la région.

Un débat historique! En effet, c’était le premier débat oui/non sur l’indépendance du Québec d’Alex et, à la surprise générale, c’était également la première fois de M. Zanetti.

Suite à ce premier débat, Alex a affirmé : « Je crois sincèrement que ces débats oui/non sont nécessaires dans le climat politique actuel. À mon avis, débattre de ces enjeux est dans l’intérêt de tous-tes les québécois-es. Rester chacun dans son camp en évitant de débattre contribue à une polarisation négative de la population. Peu importe ce qui arrivera dans l’avenir du Québec, nous devons tous et toutes rester uni-e-s! »

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Alex a ensuite terminé sa journée à Matane par un second débat couvert dans un article from l’Avantage gaspésien! L’expérience fut très prometteuse et nous comptons bien la répéter dans d’autres cégeps et dans les universités. Le Parti Vert compte bien s’imposer comme la seule voix fédéraliste de gauche au Québec!

Deuxième journée à Gaspé : Rencontre avec le groupe citoyen Ensemble pour l’avenir durable du grand Gaspé et la Société de conservation ZICO de la Baie-de-Gaspé 

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Alex Tyrrell a ensuite rencontré des représentants de la Société de conservation ZICO de la Baie-de-Gaspé, il a pu discuter avec eux de leurs préoccupations pour la protection des berges et des nombreuses zones protégées pour les nombreuses espèces d’oiseaux. De nombreux projets pétroliers mettent en danger la faune et il est capital de prioriser la protection de ces espèces plutôt que le développement d’hydrocarbures souhaité par le gouvernement Couillard et par des intérêts privés. M. Anthony Assels et M. Noel Grenier sont ensuite devenus membres du Parti Vert, ayant bien apprécié notre écoute et notre position contre l’usage des pesticides.

 

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Alex s’est égalment entretenu avec Mme Lise Chartrand (présidente) et M. Hal Perry (trésorier) du comité citoyen Ensemble pour l’avenir durable du grand Gaspé. Ce comité, qui regroupe plus que 300 membres, a pour mission principale de s’opposer à l’exploitation et au développement de la filière d’hydrocarbures. La compagnie Pétrolia est vue comme une menace grandissante pour la Gaspésie, notamment à cause des risques encourus par l’exploitation d’hydrocarbures par la fracturation hydraulique à proximité des résidences et leurs puits artésiens. La compagnie est prête à mettre en danger l’eau potable pour des ressources en pétrole très limitées et difficilement accessibles. L’exploitation pétrolière en Gaspésie mettrait en danger plusieurs activités économiques essentielles de la région : tourisme, pêche, chasse, etc. Nous saluons et sommes solidaires avec ce groupe citoyen qui lutte contre une importante et puissante compagnie pétrolière en région!

Troisième journée : la Baie des chaleurs

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De passage à la cimenterie Port-Daniel, Alex en a profité pour faire un court livestream pour dénoncer, une fois de plus, le projet. (Crédit photo : Karyne Boudreau)

Rencontre avec le CRE de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

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M. Yannick Desbiens est chargé de projet pour le CRE de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Ensemble, Alex et M. Desbiens ont abordé l’importance des BAPE. M. Desbiens a notamment exprimé ses regrets qu’aucun BAPE n’ait été tenu au sujet de la cimenterie Port-Daniel. Il a d’ailleurs manifesté une vive opposition au pétrole, qui est trop instable pour garantir l’économie de la région et qui menace les activités économiques essentielles. Une alternative économique serait l’exploitation éolienne, pour laquelle il considère néanmoins qu’il faut tenir un BAPE.

Selon lui, la Gaspésie subit un exode des cerveaux important, entre autres causé par l’absence d’une université dans la région. Par ailleurs, le Cégep de Gaspé, qui présente des programmes uniques, risque de disparaître à cause d’une diminution accrue du nombre d’étudiant-e-s. Les gens sont donc souvent peu qualifié-e-s pour les emplois disponibles. Il y aurait également des changements à faire au régime de prêts et bourses qui favorise actuellement l’exode des étudiants vers les grands centres. Une solution mise de l’avant par M. Desbiens est le développement du transport en commun pour faciliter les déplacements. Selon lui, la priorité économique de la région est de développer des emplois de qualité en toute saison qui seront compatibles avec les activités économiques déjà présentes. Le saccage de l’assurance emploi par le gouvernement fédéral a été un dur coup pour les travailleurs saisonniers de la region.

Rencontre avec Michel Chouinard du Conseil des bassins versants de la rivière Bonaventure

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Le Conseil des bassins versants de la rivière Bonaventure a pris l’engagement de protéger l’eau de divers milieux, ce qui est un enjeu très important en Gaspésie. Pour y arriver, M. Chouinard croit qu’il est essentiel d’établir une discussion avec des groupes de divers horizons. Les problématiques principales sont la pollution de la bande habitée à cause d’installations non-conformes, la présence d’espèces envahissantes et les changements climatiques qui provoquent une élévation du niveau de la mer, qui a aussi son lot de conséquences. Le Projet “Resalliance” regroupe huit organismes des bassins versants différents et cherche à trouver un plan d’adaptation aux changements climatiques. Selon M. Chouinard, c’est surtout le développement industriel mal planifié qui menace l’environnement. M. Chouinard a également évoqué la problématique du manque de financement, qui diminue beaucoup la portée des organismes environnementaux, et qui semble unanime parmi les différents organismes que nous avons rencontrés. Nous souhaitons saluer les efforts et le travail acharné de M. Chouinard pour la protection de l’eau!

Quatrième et dernière journée : Rencontres à Ristigouche et à Rimouski

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Le matin de sa dernière journée dans la région, Alex s’est entretenu avec François Boulay, maire de Ristigouche Sud-Est. La petite municipalité d’une centaine d’habitant-e-s est en lutte depuis environs cinq ans avec la pétrolière Gastem qui poursuit le village pour la somme de 1,5 million $. La raison de la poursuite? La volonté de la municipalité de protéger son eau potable en établissant un règlement « interdisant l’introduction dans le sol, par forage ou autrement, de toute substance susceptible d’altérer la qualité de l’eau souterraine ou de surface servant à la consommation humaine ou animale, et ce, dans un rayon de deux kilomètres de tout puit artésien ou de surface desservant vingt personnes ou moins. ». Depuis, par l’entremise de la fondation Solidarité Ristigouche, les résident-e-s ont amassé-e-s plus de 180 000 $ pour défendre leur territoire face à la puissante pétrolière.

L’exemple de cette municipalité est important. L’eau potable devrait toujours être défendue et protégée face aux intérêts des compagnies privées. Au Parti Vert du Québec, nous croyons que les municipalités devraient avoir un veto sur tout projet économique sur leur territoire qui n’est pas dans leur intérêt. L’avenir du Québec passe par la protection de l’eau potable et non par la destruction du territoire pour les hydrocarbures, une énergie du passé!

Solidarité avec le village des irréductibles de Ristigouche!

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À Rimouski, nous avons participé à une table ronde avec les militants écologistes Élise Deschênes, Marie-Anne Viau et Benoit St-Hilaire. Ce qui est principalement ressorti de cette discussion est le projet d’un terminal de 200 wagons dans la ville. La proximité d’écoles, de casernes et d’hôpitaux du chemin de fer ainsi que la séparation de la ville en deux est, pour eux, une source de problème, malgré la complaisance générale du maire au projet. La présence de Suncore Rimouski-Est a d’ailleurs eu plusieurs conséquences, dont trois déversements en deux ans et la pollution des nappes phréatiques. Malgré tout, le maire tente de rassurer la population des bienfaits du projet, puisqu’il cherche à revaloriser le secteur. Des groupes citoyens se sont donc mobilisés pour réclamer que les camions passent par un secteur industriel, pour ainsi assurer la sécurité des quartiers résidentiels. Il s’agit d’un enjeu important dans la région!

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Photo de la Baie des chaleurs prise à Bonaventure par Alex Tyrrell

En vue des élections de 2018, le Parti Vert du Québec vise à effectuer des visites politiques dans l’ensemble des régions du Québec.

Toute contribution financière nous aidera à donner une voix de plus aux régions du Québec qui font face à de grands enjeux écologiques. La contribution maximale est de $100 par personne par année.

Ensemble, nous pouvons changer la politique québécoise, protéger l’environnement et défendre nos co-citoyen-ne-s! 

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