Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec, a récemment accueilli Naomi Hunter, chef du Parti vert de la Saskatchewan, dans un épisode de The Eco Mindset pour discuter des récentes évolutions concernant l’énergie nucléaire, des positions du Parti vert de l’Ontario et de l’impact environnemental de cette technologie.
Dans cette entrevue, Naomi Hunter a exprimé son inquiétude face à la poussée en faveur de l’énergie nucléaire au sein du Parti vert de l’Ontario. Elle a souligné les dangers associés à cette source d’énergie, notamment le stockage des déchets nucléaires et les risques sanitaires liés à l’extraction de l’uranium, en particulier en Saskatchewan, où 47 % de l’uranium mondial est extrait. « En Saskatchewan, les communautés autochtones souffrent des effets de l’extraction de l’uranium, avec des taux de cancer extrêmement élevés », a-t-elle déclaré.
Hunter a aussi critiqué les propositions récentes de construction de petits réacteurs nucléaires modulaires, en soulignant que ces technologies, encore théoriques, ne répondent pas aux urgences climatiques actuelles. Selon elle, des solutions renouvelables comme l’énergie solaire, éolienne et géothermique devraient être privilégiées plutôt que d’investir dans des réacteurs nucléaires qui ne sont pas une solution rapide ni viable à long terme pour la crise climatique.
Elle a également rappelé que le Parti vert du Québec reste fermement opposé à l’énergie nucléaire, notamment après la fermeture de son propre réacteur nucléaire et l’interdiction de l’extraction d’uranium. « Le Parti vert doit rester fidèle à ses racines, en particulier en ce qui concerne la paix, la justice sociale et l’environnement. Nous devons continuer à lutter contre l’utilisation de l’énergie nucléaire et son lien avec la guerre », a-t-elle ajouté.
L’épisode a permis d’ouvrir un débat crucial sur la direction que le Parti vert devrait prendre en matière d’énergie nucléaire, avec des voix de plus en plus divergentes au sein du mouvement. Alex Tyrrell et Naomi Hunter appellent tous deux à une mobilisation continue pour préserver les principes fondamentaux du mouvement vert et défendre des alternatives écologiques durables.
