«C’est une renaissance. Après avoir sombré dans l’oubli pendant près de neuf ans, le Parti vert du Québec (PVQ) est de retour cette année sur la scène politique. Avec un nouveau programme, de nouveaux candidats, une nouvelle image et toute une pente à remonter pour reconquérir le maigre électorat d’antan.
Exit les cheveux longs, les barbes en broussaille, les chemises à fleurs et les grands discours pleurnichards sur le terrible sort réservé aux fleurs sauvages du Québec par les méchants pollueurs: les verts se veulent désormais résolument tournés vers le pouvoir. C’est du moins ce qu’avance leur chef, Richard Savignac, également, hors campagne, chef plongeur à l’aquarium (!) du Biodôme de Montréal. «Pour cela, nous avons lâché l’utopie et le rêve pour un programme beaucoup plus réaliste, tout comme l’a fait le Parti québécois avant les élections de 1976», dit-il. Le résultat? Une plate-forme électorale cuvée 2003 qui ratisse large, et pas seulement côté jardin.
Certes, les verts n’ont pas délaissé leur fond de commerce: l’environnement, qui occupe une place prépondérante dans leur programme. Le ministère de l’Environnement, un peu moins, par contre, puisque le PVQ propose rien de moins que son abolition «pour répartir sa politique et ses actions dans chacun des autres ministères», peut-on lire.»