J’aimerais prendre ce moment pour souligner mon appui pour une relation de nation à nation entre le Québec et les Premières Nations.
Depuis bien trop longtemps, nous avons traité les Premières Nations du Québec avec un flagrant manque de respect. Nous avons imposé avec force notre point de vue, notre façon de faire et nos projets de développement économique. Nous avons fait cela en même temps que nous avons pris des mesures pour décimer leur langue, leur culture et leur religion.
N’oublions pas que les Premières Nations sont les premiers occupants du Québec. Tout cela leur appartenait lors de notre arrivée. Depuis trop longtemps, notre gouvernement cherche à dominer les Premières Nations sans leur approprier ce qui leur appartient.
La culture et les langues autochtones font partie de notre identité Quebécoise et Canadienne, tout comme les valeurs de protection environnementale. Une relation nation à nation implique un consensus et non seulement de la consultation. Cette relation devrait etre fondée sur une base égalitaire, entre deux nations.
Nous devons changer notre perception des nations autochtones, notamment en promouvant la diversité culturelle et en leur offrant l’opportunité de poursuivre leur mode de vie traditionnel, avec l’aide du gouvernement. Tout le monde a le droit de participer dans notre société moderne, et nous devrions tout faire pour aider ceux et celles qui veulent poursuivre des études, joindre le marche du travail, ou venir en ville. Il faut appuyer les autochtones dans leurs démarches, et non les diriger de facon coloniale.
Ce jour marque le 23e anniversaire de la crise d’Oka; un conflit qui a debuté quand nous avons tenté de construire un terrain de golf et un projet immobilier de luxe sur un site d’enterrement historique. Aujourd’hui, nous désirons inverser la tendance, augmenter la pression et changer le type de produit dans un oléoduc âgé de 40 ans qui passe sur leurs territoires. Nous ne leur offrons aucune redevance, et nous n’avons pas demandé la permission.
La situation est très semblable à ce que j’ai observé lors de mon passage à la Première Nation Elsipogtog, au Nouveau Brunswick, au debut du mois dernier alors que le gouvernement tente d’imposer le développement de l’industrie des gaz de schiste. Cette communauté a été l’une des premières à poser des actions directes afin d’arrêter l’exploration pour les gaz de schiste sur leurs territoires.
Nous avons le devoir d’écouter les autochtones et de reconnaître que leurs nations sont souveraines dans tous les sens du terme. Sur ce 23e anniversaire de la crise d’Oka, passons à l’action pour changer les choses.