Le Premier ministre du Québec est présentement en Chine afin d’appuyer l’accord de protection des droits des investisseurs signé par Monsieur Stephen Harper. Cet accord va à l’encontre des intérêts des Québécois puisqu’il octroie un droit de protection absolue des investissements privés qui aura comme conséquence de compromettre les politiques publiques sur les enjeux environnementaux.
Le Québec a donc intérêt de se tenir debout contre ces rapprochements contreproductifs entre les gouvernements canadien et chinois. La protection des droits des investisseurs privés interfère dans la souveraineté du Canada. D’ailleurs, plusieurs des membres du caucus conservateur ont critiqué cet accord douteux.
Les corporations chinoises pourront désormais poursuivre le gouvernement canadien pour toute forme de règlementation qui leur est imposée dans le cadre de leurs opérations au Canada. Donc, il sera difficile pour les gouvernements provinciaux d’adopter des lois plus robustes en termes de protection de l’environnement au risque de se faire poursuivre devant les tribunaux.
Rappelons que les provinces n’ont pas été consultés au niveau de ce dossier. La gestion des ressources naturelles est une compétence qui doit revenir au niveau provincial ou autochtone. Le gouvernement fédéral a donc agit unilatéralement et n’a pas consulté les provinces sur cet accord.
Au moment où le gouvernement Couillard devrait tenir tête à Stephen Harper, celui-ci ne pense qu’à une chose, l’augmentation des ventes porcines puisque celles-ci ont diminué avec l’embargo russe imposé comme sanction suite à la rhétorique provocatrice de la part du gouvernement canadien.
Il faut se poser des questions sur l’harmonisation de l’agenda politique du PLQ et celui des conservateurs à Ottawa et si ces deux niveaux de gouvernement agissent dans les meilleurs intérêts des Quebécois et Canadiens.
Philippe Couillard est devenu le bras droit de Harper et il prépare déjà le terrain pour la candidature de Jean Charest pour le Parti conservateur du Canada l’année prochaine. Dans ce processus, les meilleurs intérêts du Québec sont mis de coté pour faire avancer les priorités partisanes.
Quant au Parti vert du Québec, nous croyons que l’accord de protection des investisseurs chinois va à l’encontre de nos intérêts et présente un obstacle majeur à l’autonomie du Québec en matière de gestion des ressources naturelles.
Alex Tyrrell
Chef du Parti vert du Québec
Sources et informations
FIPA: http://www.canadians.org/fipa
Couillard en chine:
Couillard n’arrive pas à vendre davantage de porc québécois en Chine: