Négociations climatiques au Pérou

Année après année, les leaders mondiaux se réunissent sous la bannière de l’ONU pour discuter des impacts dévastateurs des changements climatiques. Cette fois-ci, les négociations au Pérou n’ont pas suscité de grandes surprises. Comme le veut la tradition, les délégués ont reporté une véritable conclusion des discussions à l’année prochaine.

Certes, il est important de continuer les pourparlers, mais il faut reconnaitre que les leaders mondiaux se passent la balle entre les pays riches et les pays pauvres. La tendance est d’éviter à tout prix une entente qui aurait pour effet de restreindre les émissions de gaz à effet de serre. Le temps fuit et nous devrions nous demander si nous ne sommes pas en train de perdre notre temps.

La lutte contre les changements climatiques requiert des gestes simples et concrets, ainsi que des actions de bonne foi de la part de l’ensemble des juridictions. Si les pays du monde ne sont pas prêts à conclure une entente formelle, on ne peut rester les bras croisés à ne rien faire. Au contraire, le Canada doit entamer un processus de réduction de nos émissions de GES.

Le Canada possède tous les outils nécessaires pour se faire remarquer parmi les pays développés du monde. Avec les sables bitumineux dans notre cour, il y a une opportunité en or de laisser ce pétrole dans le sol albertain où il devrait rester, et démontrer notre capacité d’agir, dans un souci de se positionner comme chef de fil en protection de l’environnement.

Nous avons également tous les outils pour avoir une économie sociale, où le but ultime n’est pas de consommer plus de biens que notre voisin. En effet, nous avons intérêt à évaluer notre croissance économique non seulement à partir de notre PIB, mais aussi en se basant sur de nombreux facteurs tels que le bien-être de la population, la situation environnementale, et les disparités économiques entre les personnes.

La lutte contre les changements climatiques commence par mettre un frein à la surconsommation, et de faire une révision de nos modèles économiques, qui nous obligent de toujours exploiter et de consommer davantage de ressources naturelles au détriment de notre environnement.

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