Le Parti vert du Québec se joint officiellement à l’opposition pour contester la proposition révisée de redécoupage de la carte électorale qui a été soumise par la Commission de la représentation électorale du Québec le 7 février 2017.
Le Parti vert du Québec se joint officiellement à l’opposition pour contester la proposition révisée de redécoupage de la carte électorale qui a été soumise par la Commission de la représentation électorale du Québec le 7 février 2017.
L’élément central de notre position est que des modifications majeures ont été apportées au projet initial, sans préavis; la disparition de la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques étant la plus évidente. Selon les dispositions de la Loi électorale du Québec, l’Assemblée nationale peut débattre pendant un maximum de 5h sur la question au maximum 5 jours après la présentation du rapport. Notre chef, Alex Tyrrell, soutient que « ce délai est anti démocratique dans la mesure où les citoyen-ne-s touché-e-s par le rapport révisé n’auront pas suffisamment de temps pour exprimer leur opinion et soulever leur désapprobation ».
Alors que les résident-e-s des circonscriptions d’Outremont et de Mont Royal ont disposé de plusieurs mois de consultations pour exprimer leur mécontentement, les citoyen-ne-s des circonscriptions touchées par la révision du rapport, notamment Sainte-Marie–Saint-Jacques et Notre-Dame-de-Grâce, n’auront que quelques jours pendant lesquels aucune consultation publique officielle n’est prévue par la Loi électorale. En effet, la population dans les circonscriptions d’Outremont et de Mont Royal a pu être entendu et a pu défendre son point pendant plusieurs mois. Il est d’ailleurs important de soulever ici l’initiative dite “individuelle” de monsieur Jean Masson de commander un rapport d’observation juridique de plusieurs pages pour s’opposer à la fusion des circonscriptions d’Outremont et de Mont Royal.
Alex Tyrrell défend que « la Loi électorale, en ne prévoyant pas la tenue d’audiences publiques suite à des révisions d’envergure au rapport préliminaire, est lacunaire ». En effet, l’éventualité de la disparition de la circonscription de Sainte-Marie–Saint-Jacques n’a jamais été soulevée avant le 7 février. La CRÉ se doit de tenir davantage d’audiences publiques pour entendre la voix des citoyen-ne-s du Centre-Sud. Le fait que la loi ne le prévoit pas nous incite à proposer que la loi soit modifiée pour inclure une seconde vague d’audiences publiques.
En outre, la Loi électorale prévoit que les circonscriptions doivent être établie en s’appuyant sur des considérations démographiques, géographiques et sociologiques. Or, les profils socioéconomiques de Westmount et du Centre-Sud sont complètement opposés. Le même problème survient d’ailleurs avec la fusion de Westmount Ouest et de Notre-Dame-de-Grâce. Les réalités et les besoins au sein des circonscriptions proposées ne correspondent pas. Leurs niveaux de prospérité sont bien différents et les changements proposés auraient pour effet de diminuer la représentation des gens à faible revenu dans la section nord-est de la circonscription actuelle de Notre-Dame-De-Grâce et dans le secteur de Centre-Sud. D’ailleurs les résultats électoraux des dernières années montrent clairement qu’Outremont et Mont-Royal ont toujours eu le même profil politique, alors que le territoire touché par le démantèlement de Sainte-Marie–Saint-Jacques a toujours été plus nuancé.
Nous serons d’ailleurs directement affectés par ce redécoupage puisque Notre-Dame-de-Grâce est la circonscription où nous obtenons souvent le plus d’appuis. Les élections de 2007 et de 2008 sont particulièrement révélatrices à cet égard puisque nous étions arrivés en deuxième place, dans les deux cas, en obtenant respectivement 15,73% et 14,39% des voix.
Au vu de ces problématiques et des déclarations analogues à notre position de partis de l’opposition, le Parti vert du Québec demande à la Commission de la représentation électorale de faire marche arrière et d’adopter la carte électorale telle qu’elle avait été présentée lors de la première consultation. [Il est aussi important de considérer qu’une réforme de la Loi électorale devrait être envisagée afin de permettre une nouvelle vague d’audiences publiques au sujet de la révision controversée].