Cette semaine, j’ai mis en question la crédibilité de Monique Beausoleil, employée de la direction de la santé publique à Montréal (DSP).
Mme Beausoleil est l’experte vers qui la ville de Pointe-Claire se tourne pour TOUTES leurs questions sur les impacts du déversement de BPC sur la santé. Le 15 mars 2016, elle a publié cette déclaration au nom du gouvernement indiquant que le déversement de BPC ne pose pas un risque « important » pour la santé des résidents et travailleurs du quartier.
Peu de temps après cette déclaration, le directeur général de la ville de Pointe-Claire lui a envoyé ce courriel dans lequel il réclamait que les autorités de la santé publique modifient leur déclaration du 15 mars 2016 afin qu’ils rassurent davantage la population quant au niveau de risque que le déversement représente pour leur santé. Deux semaines plus tard, le 1er avril 2016, quelques jours avant notre manifestation du 5 avril à l’hôtel de ville de Pointe-Claire au sujet du déversement, Mme Beausoleil a publié une seconde déclaration dans laquelle elle indiquait que le site du déversement ne présentait “aucun risque” pour la santé publique.
Mme Beausoleil est aussi impliquée dans l’enjeu des tuyaux de plomb de la ville de Montréal. À cet effet, elle a déclaréque, malgré les recommendations officielles du gouvernement qui recommande aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 6 ans de filter l’eau avant de la boire, qu’il n’est pas important de le faire. Cette déclaration a été accueillie par de vives critiques de la part de Michèle Prévost, spécialiste en eau potable à l’École Polytechnique.
Il est très inquiétant que, dans ces deux cas, les déclarations de Mme Beausoleil (qui n’est pas médecin) réduisent les dépenses publiques de millions ou même de centaines de millions de dollars, qui devraient être investis pour la protection de la santé publique.
Pendant ce temps, les enfants de l’école primaire FACE de Montréal boivent de l’eau qui contient des quantités non négligeables de plomb.
