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Le Plan d’aménagement et de mise en valeur du secteur sud de l’Île Sainte-Hélène provoquera, à terme, la coupe de 1061 arbres. Le financement de 73,4 millions $ du projet soit divisé entre le MAMROT (47,7 %) et la ville de Montréal (52,3 %). Or, la majorité des bénéfices prévus profiteront au promoteur privé Evenko, alors que les coûts et les conséquences du projet seront assumés par la population montréalaise et par les contribuables. La fermeture du Complexe aquatique du Parc Jean-Drapeau pour au moins l’été 2017 et la perte d’espace vert sont deux des conséquences immédiates du projet. (crédit photo : Chantal Levesque/Métro)

 « Nous dénonçons donc, en premier lieu, la coupe d’arbres matures. Le gouvernement du Québec ne devrait pas permettre une telle coupe sans avoir préalablement tenu une consultation publique exhaustive sur la question, » déclare Alex Tyrrell, chef du PVQ. « Les détails du projet ont été cachés jusqu’à présent. Replanter des arbres ne compense pas la valeur écologique des arbres matures qui auront été coupés. »

« La ville de Montréal est déjà la ville canadienne ayant le moins d’espaces verts urbains (6%). Néanmoins, plusieurs projets occasionnant des coupes d’arbres ont été autorisés à Montréal (je pense par exemple au Technoparc St-Laurent, à l’échangeur Turcot, et au développement résidentiel Cap Nature prévu à Pierrefonds). L’arrivée du printemps souligne aussi le retour des oiseaux migratoires; une coupe à ce moment de l’année a donc davantage de conséquences néfastes sur la biodiversité. La question de la coupe de plus de 1000 arbres ne peut donc pas seulement être balayée de la main par les élus. »

Si la ville de Montréal prétend développer un projet qui profitera à l’ensemble de la population montréalaise, le développement de l’amphithéâtre dit naturel, permet de voir les choses autrement. Cet amphithéâtre réaménagé permettra d’accueillir 65 000 personnes plutôt que les 45 000 personnes accueillies actuellement (avant la coupe d’arbre). Nous nous questionnons quant à la pertinence d’une augmentation d’affluence de 20 000 personnes pour la population de Montréal et des environs. Déjà plusieurs plaintes ont été exprimées à St-Lambert à cause du bruit lors des festivals et les infrastructures de transport au Parc Jean-Drapeau semblent déjà saturées lors d’évènements d’envergure.

Nous critiquons aussi la fermeture du Complexe aquatique, qui est un lieu très prisé des familles montréalaises – qui n’ont pas toutes les moyens d’avoir un chalet et de quitter la ville pour profiter de la chaleur estivale. Cette fermeture est une preuve supplémentaire que le projet profite d’avantage à des intérêts privés qu’à l’intérêt général de la population de la ville de Montréal.

« Nous croyons que le gouvernement a le devoir d’établir des conditions à l’octroi d’un tel financement. La préservation des espaces verts, la consultation publique et la priorisation des intérêts citoyens plutôt que privés sont des conditions qui, selon nous, s’avèrent essentielles à respecter pour octroyer un financement de 35 millions $ à ce projet. Nous demandons que le projet soit suspendus tant que la coupe d’arbre en fait partie, » conclut Tyrrell.

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