Le projet de dépotoir nucléaire de Chalk River, prévu sur la rive de la rivière outaouais, pose de sérieux dangers pour la santé de milliers de citoyen-ne-s, pour l’eau potable et pour l’environnement. Le Parti vert du Québec se joint au mouvement d’opposition contre ce projet et demande au gouvernement du Québec la tenue d’un BAPE afin de faire la lumière sur l’ensemble des risques liés au projet.

D’abord, la proximité avec la rivière des outaouais représente un grave problème, les risques de contamination sont élevés et la possibilité d’un déversement sera réel tant et aussi longtemps que le site sera sur les rives de ce cours d’eau. En cas de déversement, les écosystèmes, la faune et la flore de la rivière des outaouais ainsi que des cours d’eau en aval, subirons de la contamination radioactive, ce qui aura des effets dévastateurs pour des milliers d’années.

La tenu d’un BAPE permettra aux commissaires d’examiner les alternatives au site proposé par les Laboratoires Nucléaires Canadiens.

Ensuite, ce projet aux abords d’une source d’eau potable dont dépendent plusieurs milliers de canadien-ne-s, met à risque la santé de tous-tes ceux et celles qui consomme cette même eau. En cas de contamination dans la rivière des outaouais, il faut considérer que la contamination aura des impacts majeurs sur l’eau en aval qui se retrouve à être l’unique source d’eau potable de centaines de milliers de Québécois-es. En cas de déversement, ces eaux seront lourdement contaminées et ce pour des milliers d’années.

Nous sommes entièrement conscient-e-s de la nécessité de trouver un site sécuritaire pour disposer de ces déchets, nous croyons cependant qu’un investissement supplémentaire devrait être réalisé afin de trouver un emplacement beaucoup plus sécuritaire, loin des cours d’eau, des sources d’eau potable et de la population. Le rapport énoncé des incidences environnementales pour le projet d’IGDPS accorde beaucoup trop de place aux facteurs « économique » quand au choix du site.

Le problème des déchets nucléaire est hautement coûteux, mais entièrement nécessaire. Compte tenu des risques quant à l’eau potable de milliers de citoyen-ne-s nous ne pouvons pas laisser les considérations économique dominer le choix du site et réduire la marge de sécurité. Ces déchets représenteront un risque pendant plusieurs milliers d’années et il est capital que le site choisi soit le plus sécuritaire possible sur le long terme peut importe les coûts.

Nous avons au Québec une interdiction de l’exploitation de l’uranium et en 2012, Hydro-Québec, a fermé définitivement Gentilly-2, notre seule centrale nucléaire. Il est important pour le Québec de poursuivre dans cette voie, notamment en se penchant attentivement sur les projets comme celui de Chalk River et en faisant pression sur les autres provinces et sur le gouvernement fédéral pour que ces projets soient plus respectueux des citoyen-ne-s et de l’environnement.

Pour toutes ces raisons nous demandons au gouvernement du Québec de tenir un BAPE sur ce projet afin d’augmenter notre niveau de connaissance sur les risques du projet. Même si le nucléaire est une compétence fédérale et que le projet soit sur le territoire de l’Ontario, le risque qu’il représente pour le Québec nécessite un BAPE afin d’éclairer la population sur les risques que représente ce dépotoir radioactif.

Nous croyons que le site actuellement proposé présente beaucoup trop de risques pour l’environnement et la santé de milliers de Québécois-es et d’Ontarien-ne-s et nous demandons au Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques de tenir un BAPE afin de faire la lumière sur ce dossier de grande importance.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here