Alex Tyrrell, Chef du Parti Vert du Québec a dénoncé les actes du gouvernement canadien devant le Centre de Prévention de l’Immigration, situé à Laval et géré par l’Agence des Services Frontaliers.
Alors même que les États-Unis sont au coeur de l’indignation internationale pour leurs pratiques consistant à détenir les demandeurs d’asile, à séparer des familles et à contraindre les enfants à demeurer loin de leurs parents, la situation au Canada est loin d’être parfaite. Chaque année, dans cette prison un grand nombre de demandeurs d’asile sont détenus avec leurs enfants, desquels ils demeurent séparés. En 2017, pas moins de 151 enfants ont été incarcérés dans cet établissement.
Outre cet établissement, il existe deux autres Centres de Prévention de l’Immigration au pays, à Vancouver et à Toronto ainsi que des prisons conventionnelles qui ont la même fonction; détenir des migrant-e-s et des personnes sans papiers.
En 2017, le séjour moyen des enfants est estimé à 13 jours. Cependant, certaines détentions peuvent être beaucoup beaucoup plus longues que cette moyenne, on parle alors de détentions de six mois ou plus.
De nombreuses études ont d’ailleurs dénoncé les conditions inhumaines de détention dans ce type d’établissement. Dans de nombreux cas, les enfants n’ont pas ou presque aucun contact avec leur famille. Récemment, une étude publiée par l’Université McGill, qui portait sur cette institution a démontré plus particulièrement que les conséquences sur les jeunes détenus sont néfastes. L’expérience est traumatisante pour ces enfants, les laissant avec des séquelles psychologiques à long terme.
La Direction de la protection de la jeunesse du Québec continue d’arracher les jeunes autochtones de leurs communautés pour les placer dans des familles d’accueil blanches, habitant loin des communautés autochtones. Plusieurs ont qualifié cette pratique de suite logique aux pensionnats; le chapitre d’histoire le plus honteux du Québec et du Canada.
Le Parti Vert du Québec s’engage, si élu, à ne plus détenir les demandeurs d’asiles, les personnes sans papiers et les migrant-e-s, d’assurer des places dans les avions-hôpitaux pour des accompagnateurs et de revoir complètement le fonctionnement de la DPJ en milieu autochtone.
« Pour nous, les droits des enfants sont essentiels et doivent être protégés en tout temps et ce peu importe leur origine ethnique ou nationale. Le gouvernement du Québec doit démontrer plus de compassion envers les jeunes afin de bâtir une société plus juste, plus équitable et libre de racisme systémique. » – Alex Tyrrell, Chef du Parti Vert du Québec.