Le Parti Vert du Québec (PVQ) est choqué et dénonce la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de refuser de déposer des accusations contre les auteurs d’un vaste système de déversement illégal de sols contaminés dans la nature. Il est intolérable et incompréhensible que rien ne puisse être fait.

Le refus du DPCP d’expliquer les raisons qui, à l’heure actuelle, l’empêche de déposer des accusations sont également un flagrant manque de transparence et de volonté. Le gouvernement manque également de volonté, sachant que la Ministre de la justice a le pouvoir d’intervenir et de saisir le dossier. Le gouvernement agit comme il a toujours agit, soit sans aucune considération réelle pour l’environnement à un moment où les terres agricoles sont de plus en plus menacées et sous pression.

Avec 4711 faux bons de pesée pour des camions de terre, 80 sites contaminés et des preuves de contamination après une enquête de 2 ans, nous croyons qu’il y a suffisamment de preuves pour déposer des accusations criminelles contre ceux qui n’ont aucune considération pour le Québec et son environnement.

Pour cet enjeu spécifique des sols contaminés, nous appuyons la mise en place d’un système de traçabilité des sols, pour mettre un terme définitif à la mainmise du crime organisé et régler le dossier. Parce que le prix de la décontamination sera payé par les contribuables québécois-es tôt ou tard, il n’y a strictement aucun intérêt à ce que le problème dure.

Une police environnementale

Le PVQ, tout comme le Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec (CETEQ), le Réseau Environnement et la Société pour vaincre la pollution demande la création d’une escouade environnementale indépendante des corps policiers qui pourra agir afin de protéger notre environnement et punir les criminels qui n’ont aucune considération pour les générations futures, une idée inscrite dans notre programme depuis 2015. Avec une telle escouade, nous pourrions enfin tenir les pollueurs responsables des préjudices causés à l’ensemble des Québécois-es.

Ce groupe d’enquête serait composé d’écologistes, de policier-ière-s, de scientifiques, d’avocats du droit de l’environnement et d’agriculteurs qui pourraient collecter des preuves pour ensuite faciliter la déposition de poursuites contre les criminels environnementaux.

Bien qu’il soit ici question des sols contaminés, plusieurs autres enjeux environnementaux, notamment la protection de la flore et la faune, la pollution de l’air, l’eau potable, etc. méritent une attention particulière. Le dossier d’Anacolor à Québec en est un bon exemple, l’entreprise refusant de donner accès aux informations nécessaires pour évaluer l’état de la contamination et s’en tirant en payant amendes sur amendes, sans conséquences. Une escouade verte pourrait forcer l’obtention de ces informations.

Il est temps de considérer les crimes environnementaux pour ce qu’ils sont : des crimes contre les générations futures et contre tous-tes les Québécois-es et d’agir. C’est le plan que nous présenterons à la population lors des prochaines élections.

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