Le Parti Vert du Québec condamne vigoureusement les actions des trois agents du SPVM dans leur intervention qui a enlevé la vie a Nicholas Gibbs dans le quartier Montréalais de Notre-Dame-De-Grâce.
La vidéo publiée aujourd’hui démontre que les policiers du SPVM ne sont clairement pas adéquatement formés.
Lors de l’intervention, les agents crient tous en même temps et sont visiblement en panique ; par ailleurs, bien que l’individu au centre de l’intervention s’exprime uniquement en anglais, ils s’adressent tous à lui en français. Ils sont incapables, à trois, de maitriser un seul individu en état de crise. À la place d’intervenir raisonnablement, en appliquant une méthode de désescalade, ils tirent cinq fois sur Nicholas Gibbs de façon chaotique, cédant à la panique, avant de l’atteindre avec une balle dans le dos alors que Gibbs s’éloignait des agents.
Le PVQ revendique la suspension immédiate de tous les agents impliqués dans l’incident et estime que les évènements captés sur la vidéo sont suffisants pour déposer des accusations criminelles contre le policier responsable. De plus, la directrice du Bureau d’enquête indépendant (BEI) allègue que la SPVM n’a pas respecté la loi, en interférant avec la scène du crime et les témoins avant que les enquêteurs du BEI se soient rendus sur place. Ces pratiques d’interférence et de dissimulation sont courantes au sein du SPVM. Nous réclamons que le manque de transparence soit condamné et rectifié.
Pour toutes ces raisons, le Parti Vert du Québec réitère sa volonté de réformer la police de deux façons :
1. En désarmant les patrouilleurs, pour éviter les bavures policières, améliorer les relations de la police avec ses communautés et forcer les institutions à concentrer les formations sur les méthodes de groupes et de désescalade. Le désarmement serait progressif et concernerait uniquement les patrouilleurs. Cette proposition de loi a déjà fait ses preuves en Grande-Bretagne, en Norvège ou encore en Nouvelle-Zélande, où le taux de criminalité demeure peu élevé.
2. En incorporant à la formation policière un stage de six mois à un an en milieu psycho-social, afin d’être mieux outillé dans des situations de crises impliquant des personnes en situation de vulnérabilité. Il s’agirait d’un stage d’action, et non d’observation, afin de prendre part activement aux décisions d’intervention comme c’est le cas pour les futurs intervenants psychosociaux.
Plus d’informations:
La famille de Nicholas Gibbs poursuit la Ville de Montréal
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