Texte de Kimberly Salt, porte-parole en matière de santé et services sociaux.
Les infirmiers-ères jouent un rôle essentiel dans notre système de services en santé. Présentement, les conditions de travail sont cependant néfastes pour la santé de ces professionnels, ainsi que pour celle des patient-es. Les conditions de travail problématiques sont multiples: heures supplémentaires forcées, gardes interminables et travail sous-payé.
Tandis que les infirmiers-ères ont demandé 350 millions de dollars afin d’alléger ces problèmes tel que les heures supplémentaires forcées, la CAQ leur a attribué la maigre somme de 200 millions de dollars, ce qui ne fait que régler le problème à moitié. Ces 350 millions de dollars ont été proposés par la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui ne représente qu’une petite part des coupes budgétaires de ces dernières années. Selon la FIQ, cet argent devrait être utilisé afin de réduire la charge de travail et les heures supplémentaires, dans le but d’optimiser et d’améliorer la qualité des soins.
Les heures supplémentaires forcées sont aussi risquées que les longues et imprévisibles gardes en place, souvent associées à une lourde charge de travail. Ces deux conditions interfèrent avec la vigilance mentale et physique des infirmiers-ères, éléments indispensables au système des services de santé. Le 8 avril, les infirmiers-ères ont protesté en refusant de faire des heures supplémentaires dans la province de Québec. Les conséquences de cette pratique de travail supplémentaire nuit à la dynamique des familles des infirmiers-ères. En effet, ils travaillent parfois des gardes doubles et passent 24h au travail sans la certitudes de pouvoir s’occuper de leurs enfants.
La poursuite d’un diplôme infirmier requiert que les étudiants accomplissent une série de stages non-payés. Alors que ceux-ci sont censés compléter des tâches réservées aux infirmiers-ères diplômé-es et payé-es, ils dévouent des mois de dur labeur dans plusieurs institutions médicales. Alors que ce prérequis de stage non-payé n’est pas unique au domaine infirmier, la présence ou l’absence, de rémunération pour un stage à temps plein payé est une incohérence commune à plusieurs domaines.
Cette situation des infirmiers-ères est critique et doit être réglée sans mettre ces dernier-es mais également les patients et le système de santé à risque. La meilleure solution est donc de mettre en place des réglementations concrètes pour la sécurité des infirmiers-ères dans le cadre de leurs conditions de travail. Le Parti Vert du Québec soutient l’allocation de fonds nécessaires à la suppression des heures supplémentaires forcées, la fin des gardes interminables et irrégulières ainsi que la régulation des stages non-payés pour les infirmiers-ères.
Sources:
CBC Radio. 1 Mars 2018. “Quebec nurses are self-reporting claiming burnout jeopardizes patient care.” CBC
Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec. 26 Février 2019. “Premier budget du gouvernement de la CAQ : la FIQ exige des gestes concrets pour les professionnelles en soins et leurs patient-e-s.” FIQ
Fletcher, Raquel. 8 Avril 2019. “Quebec nurses rally across province to end forced overtime.” Global News
<https://globalnews.ca/news/5143360/quebec-nurses-rally-across-province-to-end-forced-overtime/>
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