Ce soir, c’est notre dernier soleil de minuit avant d’aller en Colombie-Britannique. Notre visite du village de Tuktoyaktuk, situé le long de la côte ouest de l’Arctique canadien, a été une excellente expérience !

Ces derniers jours, les habitants de Tuktoyaktuk nous ont littéralement ouvert leurs maisons. Nous avons eu de nombreuses conversations très intéressantes sur l’impact des changements climatiques sur l’environnement arctique, la faune et le mode de vie dans les communautés nordiques.

Bien que Tuktoyaktuk soit une collectivité éloignée, les effets de la pollution et du réchauffement de la planète sont évidents partout ici. Le réchauffement provoque la migration des animaux vers le nord, déplaçant les espèces locales et modifiant le paysage. L’élévation du niveau de la mer et l’érosion ont emporté une grande partie de la ville et l’on craint que la population soit forcée de s’installer bientôt sur des terres plus élevées afin de fuir l’érosion côtière.

La glace de mer est en déclin et les hivers sont de plus en plus courts et chauds. L’eau ouverte absorbe plus de lumière du soleil, ce qui fait que l’Arctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale. Un des ainés de la communauté nous a dit que lorsqu’il était plus jeune, les températures hivernales tombaient à -60, -70 alors qu’elles sont maintenant chanceuses d’atteindre -40 dans la nuit de l’hiver.

Le permagel fond et fait bouger les bâtiments, ce dégel provoque des glissements de terrain et libère de grandes quantités de méthane, un gaz à effet de serre très puissant.

Il y a les cicatrices des pensionnats autochtones, le génocide canadien et le bilan brutal du Canada en matière de colonisation. Les Inuits habitent cette terre depuis des milliers d’années. Il reste encore beaucoup à faire en matière de réconciliation pour assurer l’égalité des chances pour tous au lieu du racisme et de la discrimination systémiques qui sont encore très réels et omniprésents.

Nous avons voyagé jusqu’au sommet de la planète et avons vécu 24h de soleil pendant quatre jours. Le paysage, les animaux et l’océan Arctique ont été impressionnants. Ce fut une expérience agréable à vivre tout en récupérant physiquement et mentalement de notre visite aux sables bitumineux.

Vendredi matin, nous nous rendons en Colombie-Britannique pour rencontrer des militants écologistes tout en appuyant le mouvement antipipeline de la base ! D’autres nouvelles à venir !

En solidarité,

Alex Tyrrell
Chef du Parti Vert du Québec

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