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– Nous avons été momentanément détenus par la GRC –
Quelques minutes après avoir tourné une vidéo devant un dépôt de Trans Mountain Pipeline, nous avons été arrêtés et détenus pendant 10 minutes par la GRC.
Ce type de harcèlement et d’intimidation des opposants au pipeline et des autochtones par les policiers est une pratique courante. Je le sais depuis longtemps et maintenant je l’ai vécu de première main.
Alors qu’il était arrêté, l’agent a demandé à Raymond si la voiture avait été volée, lui a demandé ce que nous faisions là, pourquoi nous étions en possession de deux masques à filtre à particules que nous avions utilisés pour les sables bitumineux. Il a enfoncé sa tête dans la voiture et nous a demandé à plusieurs reprises, directement et indirectement, si nous étions opposés au pipeline Trans Mountain. Je suppose que si nous avions répondu par l’affirmative, nos noms auraient été entrés dans une sorte de base de données gouvernementale.
Malgré le fait que nous n’avions pas commis d’infraction, l’agent m’a demandé à plusieurs reprises de fournir une pièce d’identité, même si c’était Raymond qui conduisait la voiture. Lorsque j’ai exercé mon droit de ne pas fournir de pièces d’identité dans ces circonstances, il a insisté et m’a dit que nous étions tous les deux en détention. Après m’avoir demandé à deux reprises pourquoi j’étais détenu, il n’a pas pu me répondre et m’a montré une affiche placée devant le camp du pipeline qui indiquait que l’installation clôturée était une propriété privée. À aucun moment nous n’avions même été près de toucher à cette clôture. Raymond a dit à l’agent que le panneau d’interdiction d’accès se trouvait directement devant l’entrée principale du camp et qu’il n’indiquait aucunement que la route elle-même était privée. Nous savions de quoi nous parlions parce que nous nous étions fait un devoir de vérifier les panneaux à l’entrée du camp.
La police ne devrait pas être déployée pour harceler tous les environnementalistes qui veulent prendre quelques photos de segments de pipelines empilés sur un chantier de construction financé par l’État ! Le projet de pipeline Trans Mountain n’est pas privé, c’est un projet public financé par nos impôts par l’entremise du gouvernement fédéral. Toute personne qui veut regarder à travers la clôture devrait pouvoir le faire sans être identifiée, détenue et harcelée par la GRC.
En toute solidarité,
Alex Tyrrell
Chef du Parti Vert du Québec