Le chef du Parti Vert du Québec, Alex Tyrrell, a pris la parole, ce jeudi, devant la prison de Bordeaux, à Montréal, afin d’adresser toute la situation des conditions de détention, la réhabilitation des criminels ainsi que des droits humains. Le Parti Vert du Québec propose une plateforme électorale qui respecte la sécurité publique, mais qui respecte également les conditions de détention ici, au Québec.
Ce n’est pas un secret, il y a de graves problématiques et des mauvaises conditions de vie dans les centres de détention de la province : violence, surpopulation, agression sexuelle, manque d’accès à des services d’éducation et de santé mental, etc. Sachant que les personnes incarcérées sont 7 fois plus susceptibles de se suicider que la population générale et que le Québec comptabilise plus de suicides de détenus que l’Ontario, et ce malgré le fait que le Québec a 50% moins de prisonniers que l’Ontario. Nos centres de détentions ont un besoin criant d’aide pour améliorer les conditions de détention au Québec. Le Parti Vert du Québec reconnaît les nombreux problèmes et revendique des changements immédiats dans les milieux carcéraux de la province.
Les études démontrent également que les personnes placées en isolement dans les prisons développent rapidement de l’insomnie, de la confusion, du désespoir ou des hallucinations. Cette pratique est selon le rapporteur spécial des Nations unies comparable à de la torture. Celui-ci recommande d’y mettre une limite maximale de 15 jours consécutifs. Le Parti Vert du Québec abolira la pratique d’isolation de longue durée et imposera une limite maximale de 5 jours consécutifs dans le cas de détenus à risque.Ces problématiques n’échappent pas aux agents correctionnels, qui font part quotidiennement du besoin criant d’aide de la part du gouvernement Legault pour améliorer leurs conditions de travail, sans résultats ou actions concrètes en réponse à leurs revendications. Ces conditions sont inacceptables et doivent être améliorées. Les détenu-e-s sont des êtres humains et devraient être traités comme tels.
«L’isolement a des impacts dévastateurs sur la santé mentale des personnes qui y sont mises et ne corrige pas vraiment les problèmes. Il s’agit davantage d’une punition, qu’un outil pour corriger certains comportements. Nous devrions vraiment tout faire pour essayer de réhabiliter les gens, plutôt que de les punir. Je suis conscient que parler en faveur des personnes incarcérées n’est peut-être pas la chose la plus populaire pour les politiciens, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons ces conditions inhumaines dans nos prisons. Personne ne veut parler en faveur des droits humains des personnes qui ont commis des crimes, mais c’est important d’en parler afin de réduire la criminalité. Nous devons traiter chaque membre de la société comme un être humain, qu’il ait commis un crime ou non. Je ne dis pas que nous devrions abolir toutes les prisons et que personne ne devrait être incarcéré, mais il y a des choses que nous pouvons faire beaucoup mieux; » s’est exprimé Alex Tyrrell, chef du parti.
Au yeux du Parti Vert du Québec, la réhabilitation passe par des conditions de détention humaines et sécuritaires ainsi que par l’accès à des programmes d’éducation, de la psychothérapie et d’autres activités qui favorisent la réintégration des détenus dans la société.
«Nous devons améliorer les conditions de détention dans les prisons, ici, au Québec et nous devons faire en sorte que lorsque les gens vont en prison, ils puissent en sortir en tant que membres plus productifs de la société et qu’ils puissent être réhabilités. À l’heure actuelle, notre système carcéral est fondé sur la punition et la vengeance pour les crimes qui ont été commis. Évidemment, il y a des gens qui ont commis des crimes violents et horribles qui ne sont pas pardonnables, et qui doivent faire face aux conséquences de leurs actes. Cela étant dit, toute la population du Québec a intérêt à ce que les gens soient réhabilités en prison, plutôt que de sortir et de retomber dans le crime et dans la violence. L’une des choses que nous pouvons faire est de continuer à traiter les gens comme des êtres humains et de continuer à investir en eux comme des êtres humains afin qu’ils puissent sortir de prison réhabilités et prêts à contribuer de manière plus positive à la société.»