Le chef du Parti Vert, Alex Tyrrell, Halimatou Bah, cheffe adjointe et candidate dans Sanguinet, ainsi que Jamie D’Souza, candidate dans Rosemont, ont pris la parole, ce jeudi, dans Hochelaga-Maisonneuve, afin de présenter la position et les revendications du parti pour mieux encadrer la prostitution et légiférer le harcèlement de rue. Il s’agit d’une annonce très importante pour le parti étant un parti politique féministe et revendiquant la justice sociale. Le PVQ ne souhaite pas faire la promotion du travail du sexe, mais désire limiter la violence faite aux travalleuses et travailleurs du sexe et limiter les situations de précarité auxquelles ils-elles font souvent face.
Le meurtre de Marylène Levesque, une travailleuse du sexe tuée par un de ses clients, et les nombreux féminicides au Québec ont mis en lumière l’insécurité présente dans le milieu du travail du sexe. En réponse à cette problématique de violences faite aux travailleuses du sexe, le Parti Vert du Québec considère que la sécurité des femmes et des hommes dans le milieu du sexe pourra être mieux garantie en décriminalisant la prostitution au niveau fédéral, ce qui permettra à l’État provincial d’encadrer la prostitution, de réduire drastiquement les cas d’abus et le trafic humain tout en réduisant les violences faites aux femmes. Le parti est convaincu qu’une telle approche, que l’on retrouve déjà dans certains pays d’Europe, permettra aussi d’encadrer ce secteur d’activité par le droit du travail, améliorant ainsi les conditions de travail des travailleuses du sexe de manière générale en leur accordant des droits, de la dignité et l’accès aux services essentiels incluant des soins de santé physique et mentale mieux adaptés à leurs réalités.
Les travailleurs-euses du sexe, sont souvent en situation de précarité et souhaitent vivre de leur travail de manière sécuritaire sans étre criminalisé-e-s. La criminalisation actuelle des travailleurs-euses du sexe nourrit la stigmatisation à leur encontre, renforce les dynamiques de violences, de trafic humain, de répressions policières, de racisme systémique et de discriminations tout en générant des profits importants pour le crime organisé et les proxénètes. Tout comme les drogues, il est impossible de supprimer le travail du sexe en le criminalisant. Cette réalité, combinée avec les violences faites envers les travailleurs-euses du sexe nous oblige comme société à changer notre approche afin de protéger les personnes vulnérables. Le Parti Vert du Québec souhaite permettre aux travailleurs-euses du sexe une plus grande autonomie décisionnelle lorsqu’il s’agit de leur milieu de travail, un plus grand respect pour leurs corps, leurs décisions et leurs droits fondamentaux afin de réduire la violence.
En matière d’harcèlement de rue, le PVQ estime que les gestes sont rarement sanctionnés; la sévérité n’est parfois pas suffisante pour mener à des convictions criminelles, mais elle devrait tout de même être illégale. Pour cette raison, le Parti Vert du Québec propose la mise en place d’une loi provinciale (en dehors du Code criminel) qui imposera des amendes à ceux qui sont reconnus coupables de lancer des commentaires sexuels vulgaires et non sollicités dans des endroits publics aux personnes qu’ils ne connaissent pas. L’implémentation de cette loi fonctionnerait de façon similaire à la sanction de traversées illégales de la rue. Cette mesure serait à la fois symbolique, afin d’inscrire clairement le harcèlement de rue hors de la norme sociale, et pratique, dans les cas où la police assiste directement au harcèlement de rue et peut intervenir. L’objectif étant de soutenir les survivantes d’agressions et de harcèlement sexuel et réprimer les vioences faites aux femmes.