Le 3 décembre, marque la Journée internationale des droits des personnes handicapées de l’ONU en mettant l’accent sur la promotion de la langue des signes. L’ONU a rédigé une Convention relative aux droits des personnes handicapées, que le Canada a signé et ratifié en 2010, ainsi que son protocole facultatif en 2018. Le Québec à son tour s’est lié à la Convention en 2010 et à son protocole en 2018 et s’est engagé à « assurer la mise en œuvre de cette convention au Québec dans chacun des domaines de sa compétence ». Le protocole permet à une personne en situation de handicap de transférer une plainte à l’ONU si toutes les avenues domestiques ont échoué.
La signature de cette Convention a conduit le gouvernement fédéral à instaurer la loi C-81 Un Canada accessible en 2019, accompagnée d’un centre de recherche sur les normes d’accessibilité. Toutefois, au Québec, les mesures concrètes de l’Assemblée nationale demeurent à être concrétisées. La Convention a plusieurs passages sur la langue des signes et la communauté sourde. Cette Convention a aidé à augmenter le nombre de pays et d’administration qui ont donné un statut et une reconnaissance à leur langue des signes nationale ou du territoire.
La communauté sourde célèbre sa Journée internationale de langue des signes le 3e samedi de septembre, reconnue par l’ONU, par de nombreux pays et administrations. Au niveau fédéral, des mesures tangibles ont été prises depuis la mise en place de la loi C-81, avec une augmentation du nombre d’employés sourds dans la fonction publique, des événements de reconnaissance de la langue des signes au Parlement et une reconnaissance publique du Premier ministre Justin Trudeau envers la Société culturelle québécoise des sourds. Les débats électoraux interprétés en LSQ à Radio-Canada sont également un pas significatif. Ces deux dernières années, les interactions avec le fédéral montrent une prise en charge plus sérieuse des questions, commentaires et plaintes.
Je suis convaincue que ces avancées sont également possibles pour le Québec, et il est impératif d’en discuter.
Nous aspirons à la reconnaissance de la LSQ comme 2e langue officielle, tant au fédéral (avec l’American Sign Language) qu’à l’Assemblée nationale et dans les municipalités. Une reconnaissance de la langue des signes québécoise par l’Assemblée nationale, appliquée aux services de l’État, ne signifierait pas que chaque fonctionnaire doit être bilingue en français et en LSQ. Cela impliquerait plutôt l’adoption d’une politique d’aménagement linguistique, d’accessibilité communicationnelle et d’inclusion des personnes sourdes dans le déploiement des services de l’État.
Le Parti Vert reconnaît que la diversité linguistique enrichit la société et s’engage à favoriser un environnement où la LSQ est intégrée de manière proactive et s’engage fermement en faveur des droits des personnes handicapées, soutenant pleinement la convention de l’ONU dans son application.
En soutenant ces initiatives, le Parti Vert du Québec œuvre pour une société plus inclusive et équitable pour tous, où les droits des personnes handicapées, y compris le droit à une communication accessible, sont pleinement respectés et promus.
Geneviève Deguire
Membre du Parti vert du Québec