Un début de second mandat chaotique
Nous voici deux semaines après le début du second mandat du président. Trump sème le chaos en menaçant des pays, en diffusant des images de personnes enchaînées sur des vols de déportation militaire, en imputant le crash d’un hélicoptère aux politiques d’embauche liées à l’EDI (Équité, Diversité et Inclusion), en supprimant toute aide étrangère et en tenant le Canada en laisse, agitant la menace de tarifs douaniers qu’il ne semble même pas prêt à appliquer, conscient de l’impact qu’une guerre commerciale aurait sur l’inflation.
Des politiques génocidaires en Palestine
Ses commentaires sur la Palestine sont génocidaires. Ils révèlent ce qu’ont été les véritables intentions des États-Unis et d’Israël depuis le début : exterminer ou déplacer la population afin de s’approprier la terre.
Les grâces accordées aux émeutiers du 6 janvier et l’effondrement de la justice
Accorder la grâce aux émeutiers du 6 janvier, y compris les plus violents, et licencier ceux qui travaillaient à leur poursuite judiciaire montrent que Trump était sérieux dans sa tentative de coup d’État en 2020. Il avait même demandé aux forces de l’ordre de ne pas intervenir ce jour-là. Le fait qu’il n’ait jamais été jugé pour cette insurrection alors que des milliers d’autres l’ont été démontre à quel point le système judiciaire américain est brisé. Pendant que des gens sont emprisonnés pour des délits mineurs, des extrémistes de droite violents sont libérés.
L’histoire du Canada : un pays qui s’écrase face aux États-Unis
Le Canada a toujours laissé les Américains lui marcher sur les pieds. Nous les avons soutenus dans une guerre injustifiée après l’autre, sans poser de questions. Nous avons participé à l’expansion violente de l’empire américain à l’étranger, sans jamais envisager qu’un jour il pourrait se retourner contre nous. Nous avons augmenté nos dépenses militaires à leur demande. Nous avons renoncé à des éléments de notre souveraineté à travers le partage d’informations, la police conjointe et la protection des frontières.
Les menaces de Trump envers le Canada : migration, annexion et tarifs
En matière de migration, il y a plus de personnes entrant au Canada depuis les États-Unis que l’inverse.
Les menaces de Trump d’annexer le Canada ne peuvent être prises à la légère, car nous n’avons aucun moyen de résister à une invasion et avons mis tout notre poids diplomatique derrière les États-Unis sur la scène internationale. Notre adhésion à l’OTAN ne signifie absolument rien si nous sommes attaqués par un autre pays membre de l’OTAN.
Sur le plan économique, notre dépendance aux États-Unis est telle qu’une taxe douanière de 25 % pourrait causer des ravages économiques. Ajouté à la cupidité des grandes entreprises, cela pourrait rendre encore plus difficile l’achat de denrées alimentaires pour les Canadiens.
L’élite canadienne prête à obéir à Trump
Dans ces conditions, l’élite canadienne semble prête à tout céder à Trump, à exécuter tous ses ordres, pour maintenir le flux d’argent.
Il est temps que le Canada se définisse au-delà de sa proximité avec les États-Unis. Nous devons renforcer nos relations avec d’autres pays ciblés par les menaces et tarifs de Trump, notamment le Mexique, la Chine, le Danemark et le Panama. Nous ne pouvons plus nous reposer sur les États-Unis pour notre activité économique et notre politique étrangère. Nous devons être capables de nous affirmer comme une voix indépendante et un État souverain.
Le coût exorbitant des exigences militaires de Trump
En matière de dépenses militaires, la demande de Trump d’investir 5 % du PIB dans l’armée représenterait environ un tiers du budget fédéral—soit 3 700 $ par an et par habitant ! Même en sacrifiant nos programmes sociaux pour atteindre ce montant insensé, nous ne serions toujours pas à la hauteur des États-Unis ou de la Russie sur le plan militaire. Dans ces conditions, investir massivement dans l’armée est inutile. Nous devons plutôt privilégier la diplomatie et la diversification de nos relations internationales.
L’agressivité de Trump finira par se retourner contre lui
Un des aspects positifs de ce début de mandat, c’est que Trump provoque énormément de colère. À ce rythme, il finira par se heurter à une opposition massive, tant au niveau national qu’international. Il est encore dans sa phase de « lune de miel », profitant de l’implosion des démocrates faibles et épuisés et d’une victoire électorale impressionnante, mais ce moment ne durera pas éternellement.
