La CAQ ignore les besoins cruciaux de l’éducation et minimise le travail des enseignant.e.s

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La rentrée scolaire est déjà bien entamée pour la plupart de nos enfants, et l’heure des constatations est maintenant sonnée. Avant l’été, je relevais déjà les problèmes en éducation, notamment sur le manque de considération du ministère de l’Éducation envers le personnel enseignant en ce qui concerne les conditions salariales et le soutien qui leur est offert. Or, nous avons vu (et voyons encore) les répercussions de la mauvaise gestion en éducation durant cette rentrée scolaire. 

Malheureusement, les conséquences de cette gestion déficiente se font cruellement sentir en cette rentrée scolaire. Force est de constater que les problèmes en éducation sont récurrents et ne sont pas abordés malgré l’évidence que la recette ne fonctionne pas. Pourtant, l’éducation était une des priorités déclarées de la CAQ  au même titre que la réduction de l’écart de productivité avec l’Ontario, un objectif qui passe inévitablement par l’investissement dans le capital humain (éducation et formation). Since the start of the new school year, many voices have been raised to address the various issues that are currently being felt. 

Firstly, and still today, there is a shortfall of over 1,300 teachers to fill positions for the current school year. Although the government has congratulated itself on having halved the number of positions to be filled  Cependant, le ministre Drainville ne peut toujours pas garantir qu’il y aura un adulte  for all classes. So the government "went ahead" and reiterated its request to postpone retirement, while accepting as the "new reality" the fact that teachers are not legally authorized to teach, i.e. without a teaching certificate. This decision has caused an uproar in the education community, and rightly so: not only is the government turning a deaf ear to the needs and demands of the network, but it continues to denigrate teachers and their work by accepting that anyone with a bachelor's degree in hand can teach our children to make up for the shortage of teachers. 

En réalité, il faut reconnaître que les raisons de cette pénurie sont bien plus graves que la simple possession d’un brevet, tout comme il est crucial de comprendre pourquoi le brevet d’enseignement est une garantie de qualité. Les enseignants revendiquent de meilleures conditions de travail tout comme de meilleures conditions d’apprentissage pour leurs étudiants. Ils se découragent parfois du manque de support et des mauvaises conditions, et quittent la profession.

Aussi, il faut noter que le brevet d’enseignement est un gage de qualité de l’enseignant : il est la preuve que celui-ci a passé ses cours dans la matière à enseigner, mais aussi en didactique et en gestion de classe. Nous devons d’ailleurs lui rappeler que les enseignants ont dû passer le TECFÉ afin de certifier leur connaissance de la langue française écrite, lue et parlée. Ce n’est pas rien dans les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons quant aux résultats de nos étudiants en français, entre autres.

Ensuite, les enseignants ont été contraints de revenir aux méthodes d’évaluation et au nombre de bulletins pré-pandémie sans avoir été consultés sur ces modalités. Bien qu’un retour à la normale ne soit pas en soi une mauvaise chose, la manière dont cela a été mis en place suscite des interrogations légitimes de la part du personnel enseignant. Une enseignante a soulevé à juste titre dans La Presse la question de ce retour en force sans retour progressive, et elle prévoit un taux d’échec significatif à venir. Il est certain que le but n’est pas de niveler vers le bas. 

However, we have to realize that the years of the pandemic have left marks that are difficult to erase in one fell swoop. The experts agree with the teacher, specifying that returning to the assessments as they were would not solve the problem, but rather make it worse. Rather, they believe that the Ministry should revise the program to clearly identify what skills need to be acquired and how, rather than focusing on assessments, which have a detrimental effect through the level of stress they can cause. Teachers appreciated the reduction in the number of report cards, and assessments for that matter, so that they could concentrate on learning rather than on preparing for assessments. It has to be said that the Ministry of Education's decisions on this subject are also controversial, especially as they were taken without consulting the main stakeholders.

 Le ministère de l’Éducation, et donc la CAQ, peut bien prétendre que l’éducation est une priorité gouvernementale, mais les actions qu’ils posent semblent indiquer tout le contraire Malgré les belles promesses pour l’amélioration des services en éducation et de la bonne volonté de vouloir améliorer la réussite des élèves, le gouvernement semble oublier la base de l’équation. En ne tenant pas compte de la réalité sur le terrain ainsi que les répercussions de ses décisions dans le milieu, il ne fait que nous montrer que les chiffres sont plus importants que les personnes, que l’apparence vaut beaucoup plus que l’amélioration réelle et que ce gouvernement n’est qu’un gouvernement d’hommes d’affaires qui veut faire du management de sa « PME nation québécoise »

Mélissa Arbour
Green Party of Quebec education spokesperson

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